Présent au Sommet européen des Villes et des Régions à Marseille ce jeudi 3 mars, le Ministre-Président de Wallonie Elio Di Rupo a été invité à prendre la parole durant un débat sur la politique de cohésion et la relance.
A cette occasion, le Ministre-Président a plaidé pour une prise en compte renforcée des paramètres régionaux dans la mise en oeuvre des politiques européennes, et notamment dans le cadre de la politique de cohésion et de la relance.
Pour Elio Di Rupo « Il est nécessaire de dépasser la prise en compte des seuls indicateurs nationaux dans le cadre de la mise en oeuvre des programmes européens. Dans le cas par exemple de la Faicilité pour la Reprise et la Résilience, les indicateurs pris en compte par l'Union européenne sont nationaux. Or, même au sein d'un Etat qui se porte bien, il peut y avoir des régions qui font face à des situations plus difficiles. C'est notamment le cas de la Wallonie, dont l'économie a été frappée de plein foutet par la crise de la covid, mais également par les terribles inondaitons de juillet dernier. Avec cette logique de prise de compte du seul indicateur national du PIB/habitant, la Wallonie pourrait malgré tout subir la réduction de l'enveloppe budgétaire belge, alors que son économie a été touchée à des degrés plus importants que l'économie des autres régions belges ».
Le Ministre-Président a plaidé pour que les moyens européens soient concentrés sur les régions qui en ont le plus besoin et éviter ainsi des effets d'aubaine des régions développées. " La mise en place d'indicateurs régionaux permettrait de mieux prendre en compte les réalités de chaque région et de mieux répondre aux enjeux de développements économiques auxquels celles-ci font face. La Commission gagnerait à entretenir des relations directes avec les régions afin de mieux prendre en compte leurs besoins réels" a encore ajouté Elio Di Rupo.