La Wallonie adopte son nouveau « Plan langues » et cible les projets professionnels

La maîtrise des langues est un des leviers pour décrocher un job ou évoluer dans sa carrière. Cela permet également une ouverture aux autres, à la culture, au monde. C'est dans cette perspective et dans celle de la relance de la Wallonie, que le Gouvernement vient d'adopter son nouveau « Plan langues ». Porté par la Vice-Présidente, Ministre de l'Emploi et de la Formation, Christie Morreale, ce plan a pour particularité principale d'articuler apprentissage et maîtrise de langues étrangères et projet professionnel. 

 

« Ce nouveau projet, qui se base sur l'évaluation des actions antérieures et le Plan de relance de la Wallonie, est le résultat d'un travail de réflexion associant plusieurs opérateurs de la formation. C'est aussi une illustration très nette de la volonté de sortir des sentiers battus, de rivaliser de créativité pour que chacun.e puisse avoir un emploi qui l'épanouisse », précise Christie Morreale. 

 

Concrètement, 9 activités seront déployées autour des projets professionnels des personnes. Elles feront aussi la part belle aux langues nationales :

 

1. Promouvoir l'apprentissage des langues : une large campagne de communication sera menée pour faire prendre conscience de la plus-value des compétences linguistiques pour s'insérer dans l'emploi.  

​​​​​​​

2. Développer de nouvelles formations « langues-métiers ». Il s'agit du coeur du nouveau Plan langues. Des modules « langues métiers » seront intégrés et généralisés dans les programmes de formation qualifiantes et dans les métiers pour lesquels les langues constituent un atout pour trouver de l'emploi. Le FOREM développera chaque année de nouveaux modules dans une série de métiers.

 

En 2022, la liste a déjà été identifiée. Il s'agit des emplois de chauffeur poids lourd, électromécanicien.ne, fonctions d'accueil dans l'Horeca et le tourisme, personnel administratif, agent de douane et métiers de la logistique. 

​​​​​​​

3. Identifier et développer les outils de positionnement et de certification en langues.

 

4. Poursuivre l'octroi de bourses d'immersion en langues pour les demandeurs d'emploi et les élèves et/ou étudiants.

 

​​​​​​​Pour les demandeurs d'emploi, les bourses langues seront élargies, amplifiées avec un focus particulier sur le public qui rencontre des difficultés financières :

  • Le « Plan langues » octroiera jusqu'à 1750 bourses d'immersion aux demandeurs d'emploi. C'est une augmentation significative par rapport à la situation actuelle qui avoisine les 300 bourses annuelles ;
  • Les conditions pour accéder à ces bourses seront assouplies : elles seront désormais accessibles quel que soit le niveau d'études (avant, il n'y avait pas d'accès en-deçà du niveau bachelier) ;
  • Elles devront être en lien avec le projet professionnel de la personne ;
  • La durée des immersions sera désormais variable, de 2 ou 3 semaines ;
  • Le montant des bourses a été revu à la hausse ;
  • L'offre intra-belge et les formules existantes seront élargies : de nouvelles opportunités de stages en entreprise ou d'écoles des langues seront développées avec la Flandre et la Communauté germanophone.

 

Pour les jeunes, le « Plan langues » poursuivra l'octroi de bourses d'immersion aux jeunes de plus de 18 ans avec un accent sur des bourses plus courtes et les jeunes qui ont eu moins d'apprentissage des langues dans leur cursus : 

  • Des formules plus courtes (2 à 4 semaines) en école de langues en Belgique, en Europe ou en entreprise seront principalement proposées. Les bourses pour des immersions de longue durée (1 ou 2 semestres) seront maintenues. Environ 200 bourses longues et 1600 courtes seront attribuées annuellement. 
  • Un accès prioritaire sera donné aux jeunes inscrits ou sortis d'une filière de formation ou d'enseignement qualifiant et/ou qui se trouvent dans les conditions pour obtenir une allocation d'études ainsi qu'aux jeunes qui disposent d'opportunités limitées d'apprentissage des langues dans leur cursus. 

 

5. Maintenir la formation en langues dans la réforme des aides à la formation continue des travailleurs, qui est actuellement en cours d'élaboration.

 

6. Créer un Centre de référence : la Maison des Langues du Forem (partenariat avec l'UCL de Louvain-la-Neuve) deviendra un centre de référence en pédagogie des langues en Wallonie. Elle deviendra également un « incubateur » de nouvelles technologies et techniques d'apprentissage des langues ainsi qu'un lieu d'expérimentation pédagogique. 

 

7. Lutter contre la pénurie de formateurs et d'enseignants. Une série d'actions de promotion du métier de formateur en langues, de développement des compétences, d'échanges entre formateurs... seront développées, en partenariat avec des acteurs comme la Maison des Langues, FormaForm, le VDAB, la Nederlandse Taalunie ou encore les Universités et Hautes-Ecoles. 

 

8. Mutualiser les ressources pédagogiques entre acteurs. La Maison des Langues du Forem mettra une plateforme de mutualisation d'outils à disposition des différents partenaires. 

 

9. Optimiser le recours à la plateforme Wallangues : élargir le public cible aux jeunes à partir de 15 ans, développer des modules débutants plus accrocheurs, renforcer l'utilisation de Wallangues comme outil pédagogique par les formateurs, développer des modules métiers en lien avec les priorités du plan langues... sont les principales actions envisagées. 

 

Ce nouveau « Plan langues  » qui vise à améliorer la formation des personnes et augmenter le taux d'emploi en Wallonie, commencera à se déployer dans les prochains jours. Un montant total de 2.750.000 millions d'euros lui est dédicacé. 

 

« Je me réjouis vivement de la mise en oeuvre de ce nouveau "Plan Langues" qui consiste en grande partie à augmenter les compétences linguistiques, en particulier le néerlandais, des wallonnes et wallons et, dès lors, favoriser le taux d'insertion socioprofessionnelle. C'est une véritable politique ambitieuse qui améliore les chances des chercheurs d'emploi à décrocher un poste qui correspond à leurs attentes ! », conclut Elio Di Rupo, Ministre-Président wallon. 

Retour aux communiqués de presse